AJACCIO - TOULOUSE : 1-0
Buts : K. Diawara (66e)
Première période : Ajaccio en panne
Contraints de faire le jeu et de pousser les Toulousains dans leurs retranchements s'ils veulent se sortir du marasme de la zone de relégation, les Ajacciens peinent pourtant à rentrer dans leur match et à emballer la rencontre. Les deux équipes jouent sur un faux-rythme, les 22 acteurs n'ont guère l'intention de se ruer à l'attaque. Il faut même attendre la 19e minute de jeu pour voir un semblant d'occasion corse lorsque Arribagé repousse une frappe d'Edson qui filait devant les buts de Douchez. A défaut de faire trembler les filets toulousains, cette frappe du Brésilien a le mérite de réveiller ses coéquipiers qui vont se montrer de plus en plus entreprenants.
Privés de ballons, les Toulousains subissent un siège en règle de leur moitié de terrain et vont rapidement remercier Nicolas Douchez d'assurer un si brillant intérim de Christophe Revault. Alors que les Pitchounes relèvent un peu la tête, les Corses décident de passer à la vitesse supérieure. Moussa N'Diaye, à 25 mètres à droite, reçoit le cuir et décoche un missile qui fait trembler le poteau droit du portier haut-garonnais (37e). Puis, quelques secondes plus tard, Douchez réalise l'exploit de la première mi-temps. De l'entrée de la surface, Chafni tente sa chance d'une frappe puissante repoussée du tibia par le gardien toulousain. Mais ce n'est pas fini, N'Diaye, dans la surface essaie de placer sa tête, là encore repoussée du pied puis de la main par le remplaçant de Revault (38e). Malgré une pression corse jusqu'à la dernière seconde et un lob de Diawara qui file au-dessus de la transversale toulousaine (45e), les locaux rentrent aux vestiaires avec un goût d'inachevé.
Seconde période : Diawara, porteur d'espoir
Moins attentistes qu'en début de première période, les locaux mettent moins de temps à se mettre en route à l'entame de la seconde mi-temps. Scarpelli et Diawara sont les premiers à titiller la défense toulousaine (54e) avant que leurs coéquipiers s'y mettent à leur tour. Et comme en fin de première période, il faut un grand Nicolas Douchez pour repousser l'échéance. Rafik Saïfi, entré à la mi-temps, s'enfuit côté droit puis centre au second poteau pour Diawara qui reprend le centre d'une jolie frappe à ras-de-terre, repoussée des deux pieds par le portier toulousain (57e). Pas le temps de respirer pour le remplaçant de luxe de Christophe Revault qui doit de nouveau s'employer, cette fois sur une frappe de Diawara, esseulé côté droit (59e).
Nicolas Douchez a beau prendre des allures de Messie pour les Toulousains et multiplier les arrêts décisifs comme des petits pains, il est à court de miracles. Le pilonnage continue et va enfin payer côté corse. Sur un corner, le gardien haut-garonnais détourne une nouvelle balle au second poteau. Les Ajacciens parviennent tout de même à récupérer et à centrer pour Kaba Diawara qui fusille Douchez d'une belle tête (1-0, 66e). L'ouverture du score est méritée pour des Corses en manque de réalisme mais qui se paient une bouffée d'air grâce à ce but de l'ancien Parisien. D'autant plus que la réaction toulousaine se fait attendre et se fera attendre jusqu'à la fin du match. Les hommes de José Pasqualetti gèrent bien la fin de rencontre, tiennent le coup défensivement et remportent logiquement la rencontre.
Pas de quoi exploser de joie pour autant puisque les Corses ne tirent que peu de bénéfice de leur victoire. S'ils laissent leur lanterne rouge au FC Metz, battu par Troyes (2-4) et reviennent à hauteur de Strasbourg, défait par Nantes (0-1), ils restent 19e, à cinq points de Troyes. C'est dire si la rencontre dans l'Aube la semaine prochaine s'annonce des plus capitales ! Côté toulousain, on fait grise mine avec cette neuvième rencontre sans victoire même si les hommes d'Erick Mombaerts profitent du statu quo en fin de classement pour conserver dix points d'avance sur le premier relégable.
LA DECLA : José Pasqualetti (Ajaccio)
"Je croyais que le scénario du match face à Metz allait se répéter. Heureusement, la réussite a été, cette fois, au rendez-vous. On a réalisé un bon match dans l'ensemble, avec beaucoup de volonté et d'abnégation. Mais aussi une meilleure gestion et plus d'intelligence par rapport au match de Metz. Notre situation ne nous a pas permis de nous libérer après l'ouverture du score. C'est vrai qu'à plusieurs reprises, on aurait pu tuer le match, notamment en première période. Mais je suis très content de mes joueurs et nous savourons cette victoire, même si elle est fortement atténuée par la victoire de Troyes à Metz. On devra aller à Troyes pour gagner, mais on le savait avant le match. Ce sera notre finale."